La TNC agit sur des zones de tension reliées aux déséquilibres primaires (celles qui sont à l’origine des douleurs). L’analyse de ces zones de tension a été largement développée et documentée par Stéphane Delalande ©1126049; il les a nommé les POINTS NEURO-CUTANÉS.
Ces points sont eux-mêmes déclinés en plusieurs points différents selon la nature du déséquilibre en cause (voir plus bas). Chacun de ces points demande une correction particulière, avec un geste correcteur approprié (montage, approches fonctionnelles et structurelles) parfaitement conforme à la nature du déséquilibre et orienté spécifiquement à l’endroit de son origine. La correction de ces points permet d’enclencher un processus d’auto-régulation du corps et le retour à l’équilibre neuro-tissulaire (équilibre tensionnel des muscles, des ligaments et des fascias).
Les aspects fondamentaux d’un traitement TNC prennent en compte trois aspects : LE BILAN, LE TRAITEMENT ET LA VÉRIFICATION.
L’anamnèse palpatoire nous dévoile l’origine et la nature des troubles qui se croisent sur un même territoire (abdomen, cou, jambes, dos, etc,). Corriger à la fois les déséquilibres physique et énergétique impliqués dans une même région est le gage du succès thérapeutique. Il est intéressant de noter qu’une articulation corrigée du point de vue de ses structures physiques mais dont un déséquilibre énergétique persisterait, car non corrigé, maintiendrait l’articulation dans un équilibre précaire sensible à la récidive. La correction énergétique nécessite un repérage et une modalité gestuelle différente des tensions de nature physique d’où l’intérêt de savoir les distinguer. Les fondements de l’apprentissage de la TNC se construisent sur cette expertise, qui offre au praticien un savoir-faire unique.
La TNC offre le très grand avantage de corriger à la fois l’aspect physique et énergétique dans un même traitement. C’est d’ailleurs pourquoi vous rencontrerez au sein d’un même groupe de formation autant d’ostéopathes que d’acupuncteurs. Ce qui est certes assez inusité!
Que sont les points neuro-cutanés?
Les points de tension neuro-cutanés (PNC) se forment sur la peau lorsqu’un désordre tissulaire apparait. Chaque déséquilibre, qu’il provienne d’une fixation ostéo-articulaire, d’une lésion viscérale, d’une tension musculaire, d’un désordre neuro-vasculaire, créé son point neuro-cutané à la surface de la peau. Ils sont différents selon leur origine, leur nature ou leur emplacement anatomique. Nous pouvons les repérer grâce à une palpation et un développement sensoriel approprié.
Ils ne correspondent pas à une représentation cartographiée figée de points prédéterminés employée par plusieurs techniques réflexes dans le but de guider un protocole thérapeutique.
Et bien que d’autres techniques utilisent la peau comme traitement, la TNC est la SEULE à l’utiliser comme moyen de BILAN, ainsi qu’à développer une approche sensorielle complexe comprenant différents modes de correction adaptés à la nature du déséquilibre.
Les points neuro-cutanés correspondent à l’émergence des neuro-spasmes des tissus déséquilibrés. Tout le monde affiche son lot de points neuro-cutanés sur chaque zone déséquilibrée. Nous n’avons donc pas tous ces points aux mêmes endroits.
Chaque lésion ostéopathique génère ses déséquilibres et par conséquent des points neuro-cutanés pour chacune d’elle! Tous les blocages, quelque soient leur nature physique, psychique ou énergétique, projettent leurs points sur la peau. Ceux-ci peuvent être clairement identifiés et se distinguent entre eux selon la nature du déséquilibre.
Ils vont guider la main du praticien et orienter la filière de traitement selon les besoins et les histoires de chacun. En TNC, le praticien restaure l’équilibre de tous les tissus en posant ses appuis sur ces points avant d’effectuer son geste correcteur. Ces points neuro-cutanés déterminent l’emplacement des blocages dominants et dirigent la main du praticien.
La découverte de ces points spécifiques et de leurs fonctions est le fruit des recherches de Stéphane Delalande, ostéopathe, qui a étudié les interrelations des déséquilibres biomécaniques et énergétiques de l’ensemble des tissus avec l’analyse précise des signaux cutanés qui leurs sont propres.
Pour en arriver à ce constat, il a fallu analyser la peau :
- Dans ses différentes couches en partant de l’aponévrose musculaire, en passant par le fascia
superficialis, les différents feuillets cutanés, pour aller jusqu’à l’épiderme. - Dans tous ses aspects ; ses «déformations», sa texture, ses adhérences, sa souplesse, ses mouvements, ses rythmes, ses échanges électro-magnétiques.
Ces observations précises ont dévoilé l’existence des points neuro-cutanés (PNC).
Pour faciliter leurs rôles et mieux les identifier, ils portent des noms différents correspondant à leur nature, leur fonction, leur emplacement anatomique ou les tissus qu’ils contrôlent.
Les POINTS NEURO-CUTANÉS (PNC) se déclinent de la manière suivante:
-Les points neuro-tissulaires, PNT
-Les points neuro-énergétiques, PNE
-Les points neuro-musculaires, PNM
-Les points des gaines neuro-aponévrotiques, PGNA
-Les points neuro-psychiques, PNP
L’interprétation détaillée de ces paramètres dévoile que la peau et ses différents feuillets reçoivent l’ensemble des forces cinétiques et énergétiques de tous les tissus. En l’occurrence, savoir décoder ces messages, nous permet de restaurer l’équilibre de l’ensemble du corps humain par les gestes appropriés.
Comment se forment les points neuro-cutanés?
Ce qu’il faut avant tout comprendre est la cause des déséquilibres tissulaires ou des lésions ostéopathiques. Comment démarrent ces dysfonctions?
Le point de départ de tous les déséquilibres commence par une rétraction du tissu conjonctif de la zone physique perturbée.
Ce type de rétraction du tissu conjonctif ressemble à un froissement de ses fibres (de collagènes, de réticulines et élastiques) formées en une sorte d’amas resserré. Densifiée, elle peut rester constante si aucune stimulation ne la rétablie et ne restaure l’arc réflexe. C’est la raison pour laquelle cette rétraction conjonctive est appelée aussi neuro-spasme. À ne pas confondre avec la contracture musculaire qui en est la conséquence.
Avec l’entrainement, l’apprentissage pour localiser et pour décoder les points neuro-cutanés, nous pouvons repérer l’emplacement précis des neuro-spasmes, là où démarre la tension tissulaire.
Il existe une unité fonctionnelle et une boucle réflexe entre le neuro-spasme, le tissu bloqué (ligament, muscle, méso, etc.) et l’émergence des points neuro-cutanés associés.
Ce qui explique qu’en stimulant les neuro-récepteurs des points neuro-cutanés nous agissons directement sur le relâchement des tissus impliqués.
Mode de correction
Chaque tissu n’est pas seulement corrigé par une manipulation directe, mais d’abord par la mise en contact des points neuro-cutanés qui lui sont associés. Le niveau de pression et la direction dans laquelle on mobilise la peau conditionnent le type d’ajustement. Par exemple, selon qu’on agisse sur une articulation osseuse ou sur une chaîne musculaire, le choix du point neuro-cutané ne sera pas le même et l’étirement de la peau ne se fera pas dans la même direction.
C’est pourquoi la TNC est une ostéopathie neuro-tissulaire, puisqu’elle ajuste les mouvements physiologiques des tissus par l’intégration des neuro-récepteurs cutanés qui se juxtaposent aux autres propriocepteurs grâce aux mouvements cutanés combinés.
Derrière chaque type de désordre, qu’il soit ostéo-articulaire, myo-fascial, viscéral, neuro-vasculaire ou énergétique, se cache un neuro-spasme qui s’inscrit sur la peau par des points neuro-cutanés différents selon leurs natures. La peau peut être comparée à un miroir où se reflètent tous les déséquilibres tissulaires et informationnels qu’on apprend à palper, à interpréter et à corriger avec la TNC.
L’analyse détaillée de ces paramètres de mobilité nous dévoile que la peau et le fascia superficialis reçoivent l’ensemble des forces cinétiques et énergétiques de tous les tissus. En l’occurrence, savoir décoder ces messages, nous permet de restaurer l’équilibre de l’ensemble du corps humain.
À quoi servent-ils?
L’interprétation des déséquilibres tissulaires se fait par la palpation des mouvements de la peau, par l’analyse des zones de tension cutanées et la localisation des points neuro-cutanés. Tous ses signaux participent au décodage propre à la TNC.
La détection sensorielle et la lecture palpatoire de ces points neuro-cutanés permet au praticien de savoir où agir en priorité selon la nature et l’emplacement des tensions primaires.
La TNC permet donc de repérer, d’interpréter et d’utiliser ces différents points neuro-cutanés pour guider les meilleurs gestes correcteurs.
En TNC, nous utilisons différents mouvements correctifs appliqués sur les neuro-récepteurs des points cutanés. L’arc réflexe rétablit fait lâcher le neuro-spasme responsable du déséquilibre tissulaire.
Si la lésion dominante correspond à une fixation ostéo-articulaire, à une chaîne musculaire, à un viscère ou à un point d’acupuncture, les doigts du praticien seront guidés nécessairement sur des points cutanés différents associés à des mouvements précis.
(Source : massotnc.com)